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Aspect technique
Près de 20 puits, dont certains profonds
de 200 à 300 mètres et des kilomètres de galerie
furent creusés. Des machines hydrauliques, dont les roues
avaient 12 mètres de diamètre, servaient à actionner
les pompes assurant l'exhaure (évacuation) des eaux d'infiltration
souterraines de ces puits. La remontée du minerai en surface
se faisait à flanc de coteau ou à l'aide d'une machine
à molette actionnée par des chevaux.
En 1832, pour
remplacer les roues hydrauliques, la mine se dota de 2 machines
à colonne d'eau accouplées, dont les pompes
élévatrices, en bronze, pesait 16 tonnes. Mises au
point par l'ingénieur alsacien Junker, Directeur elles assurèrent
l'avenir de la mine de 1832 à 1866, permettant l'exhaure
de plus de 5000 m3 d'eau par jour de 200 mètres de profondeur. |
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Les canaux
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Les machines hydrauliques furent alimentées
en eau, d'abord par le canal inférieur (1761) captant les
eaux de la rivière d'Argent, puis par le canal Supérieur,
construit en 1772-1774 par Grévin (sur une idée du directeur précédent Koënig) à partir du lac
d'Huelgoat : ce dernier a été agrandi afin de constituer une réserve d'eau de près de 400 000 m3 d'eau.
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Cette eau servait aussi aux laveries, et aux bocards (machines à broyer le minerai). |
La Production
Les minerais étaient essentiellement de 3 natures :
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La galène à
petites facettes (sulfure de plomb), "combinée" avec
de l'argent.
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La blende (sulfure de zinc), également argentifère
(moins fréquente)
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Le minerai d'argent, sans plomb, dans la partie
supérieure du filon
Entre 1766 et 1778 (apogée), la production annuelle des 2 mines
étaient en moyenne de 650 tonnes de plomb marchand et 1750 kg d'argent.
La mine d'Huelgoat-Locmaria donnait 2,105 kg d'argent par tonne de plomb.
Leur production globale durant un siècle 1/2 d'activité
a été d'environ d'environ 65 000 tonnes de plomb et 100
tonnes d'argent.
Etat actuel de la mine
Le site a été nettoyé et balisé.
On peut y voir quelques terrils (5),
l'ancienne galerie d'écoulement des eaux (4) qui servait
aussi, dans sa partie supérieure, à l'extraction du
minerai par des chariots, d'où son nom de "galerie des
charioteurs", les emplacements des roues hydrauliques du XVIIIème-XIXème
siècle (7-7a-7b), l'ancienne maison des ingénieurs
(6), le puits inférieur (13) , les portions terminales des
canaux (7b-8), l'entrée de la galerie de l'aqueduc (8) par
où pénétraient les eaux du canal supérieur
alimentant la machine à colonne d'eau de Junker (cf aspect
technique). |
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Une roue hydraulique de 6m de diamètre (échelle
1/2) est installée sur le site depuis mars 2001 (14).
Un chevalement de puits de mine (échelle 1/5) y est aussi
installé (voir photo page technique minière). |
Sur la partie haute du site, on peut voir le puits de Poullaba, recouvert
d'une dalle ajourée (11) après être passé près
des corons du début du XXème (cité de la mine).
Enfin, après être redescendu dans le vallon, au point I,
on remarque, en repartant vers la D 769A, l'ancien bassin de décantation
et sa digue, construits pour résorber la pollution des eaux plombées
et sulfureuses sortant des laveries et des galeries.
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